Où l’homme apprend son indigence,
Chemin creusé pour accueillir
Celui qui vient combler les pauvres.
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Le poids du doute et nos blessures,
Sinon pour mieux crier vers lui,
Pour mieux tenir dans l’espérance ?
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sont trop fermées sur leurs richesses,
Seigneur Jésus, dépouille-les
Pour les ouvrir à la rencontre.
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Le temps nouveau que cherche l’homme
Vainqueur du mal, tu nous diras
JE suis présent dans votre attente.
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Le « long désir » ce ceux qui attendent et qui cherchent ces chemins de paix, d’union à Dieu, d’ouverture aux autres ! Ce « long désir » de tous les hommes, de tous les peuples, de chercher à bâtir un monde meilleur où règnent la justice et l’amour.
Ce « long désir » habite le cœur de la jeune Marie, à Nazareth, attente pour son peuple, pour une délivrance, une paix espérée. Marie veut correspondre au désir de Dieu, celui que la parole de la promesse, si souvent rappelée par les prophètes, habite le cœur des croyants. Je viendrai chez toi Israël, petit peuple ; tu deviendras grand ; tous les peuples accourent vers toi, Jérusalem, ville sainte, ville du Temple du Dieu trois fois saint, Créateur et Père. Je veux ouvrir des cieux nouveaux, une terre nouvelle où tous vivent en sûreté.
Et moi, et nous ! C’est Jésus, le ressuscité qui nous parle : je viens à toi, chez toi ; je frappe à la porte de ton cœur, je viens pour demeurer avec toi ; tu ne seras plus jamais seul ; tu n’auras plus jamais peur ; il vient tu ne pleureras plus ? Ouvriras-tu ta porte à ma voix qui te supplie ; ouvriras-tu ton cœur à ma présence ; ouvriras-tu tes mains pour tout partager ?
Ce « long désir » habite le cœur des enfants tout autant que celui des aînés, des anciens ; celui de Marie et celui du vieillard Siméon ; celui de nos enfants, dont les antennes sont déjà orientées vers Noël, la fête, la rencontre familiale, les gâteries, les cadeaux…
Celui des aînés, des grands parents qui guettent le regard de leurs « petits ».
Alors nous sommes invités à aller plus loin, à nous mettre en route comme les bergers pour goûter l’émerveillement d’un enfant couché dans une crèche, pauvre, démuni, les bras ouverts pour se laisser prendre et pour tout donner de lui-même et de l’amour de Père qui l’envoie parmi nous.
Laissons grandir en nous ce « long désir » qui court sur la terre des hommes, tissant des liens d’amour, de fraternité, depuis le commencement et jusqu’à la fin de l’histoire.
Ce « long désir », de vivre, de bonheur, qui vient réparer toutes les tristesses et amertumes de nos vies, entre nous ; qui favorise le temps des réconciliations, de partage, et de véritable amour.
« Le long désir » se repose un peu en contemplant celui qui repose dans la crèche de Bethléem, Jésus, l’Emmanuel, Dieu donné pour tous.