
Au début de cette nouvelle année, nous avons souhaité, comme de coutume, une bonne année et une bonne santé à ceux que nous avons croisés. Nous espérons que cette année sera bonne et un peu plus douce que les années précédentes. Nous espérons aussi que ceux qu’on aime aient une bonne santé. On a vu combien celle-ci peut être vite malmenée.
En ce début d’année, pour compléter les vœux, j’aimerais aussi souhaiter une bonne santé à notre pays, à nos paroisses et à nos familles. En effet, je m’aperçois que la crise sanitaire que nous traversons depuis bientôt deux ans, a quelque peu malmené les relations entre nous… Bien sûr, et heureusement, la crise a été l’occasion d’entraide et de cohésion sociale. Nous avons pris conscience, par exemple, du dévouement de nombreux citoyens, notamment ceux qui sont au service des personnes.
Cependant, ils sont nombreux de nos jours les sujets qui peuvent amener à la mésentente entre nous. J’ai l’impression que l’esprit de division s’amuse à semer la zizanie un peu partout. Je pense qu’il nous faut travailler cette année à soigner notre « vivre ensemble ».
Que faire ? Commençons peut-être par ce qui est à notre portée : notre vie fraternelle entre nous, au sein de la paroisse.
Cela me fait penser que notre pape nous dit souvent que « L’unité n’est pas l’uniformité ». L’unité suppose l’accueil de celui qui est différent, qui ne pense pas forcément comme moi, qui n’est peut-être pas de la même génération que moi, qui n’a pas eu la même éducation que moi, etc..
Il est normal aussi qu’il y ait des avis différents entre paroissiens. C’est un signe de la liberté des enfants de Dieu et de leur diversité. Si nous pensions tous la même chose, nous ressemblerions plus à un club qu’à une famille. Nous désirons tous suivre le Christ, en obéissant à l’Église, mais les modalités du voyage ne sont pas toutes définies par avance. De ce fait, il nous faut, chacun, à l’écoute de l’Esprit-Saint, discerner le bon chemin à prendre. Comme dans une famille, nous ne nous sommes pas choisis, mais nous avons le même Père, et nous nous recevons frères et sœurs. Il est vrai que la diversité peut faire peur, car cela nous sort de notre confort. On est alors amené à confronter nos avis, et à ajuster notre propre manière de penser. Bref, cela nous fait grandir !
Cela tombe bien, l’Église nous propose justement d’entrer dans une grande réflexion, afin d’échanger et de fortifier nos relations entre nous.
L’Église nous offre l’opportunité de réfléchir à ce qui pourra donc nous aider à mieux vivre ensemble, à mieux se connaitre, dans nos diversités, et ainsi mieux s’accueillir, pour marcher ensemble à la suite du Christ.
Je vous propose que cette réflexion soit le thème de notre parcours de carême cette année.
23/01/2022